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La proxémie : l’espace dans le non verbal

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Virginie Graziani
Gestion des Talents & Synergologue

20 septembre

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Temps de lecture : 4 minutes

 

L’espace que nous mettons entre soi et les autres est révélateur notre état d’esprit, voire de nos traits de caractère ainsi des relations que nous entretenons avec nos interlocuteurs. Cela a été confirmé dans les études d’Edward T. Hall qui a développé la notion de proxémie. Nous vous proposons de découvrir quel est l’impact de la gestion de votre espace dans nos relations avec les autres.

 

Qu’est-ce que la proxémie ?

La proxémie est l’étude de nos interactions spatiales et de leur signification. Découvert par l’anthropologue américain Edward T. Hall, ce concept définit la distance physique qui sépare des personnes en situation de communication. Il s’agit donc d’une composante importante du langage corporel
En effet, l’anthropologue américain Edward T. Hall a observé les relations entre les animaux. Il s’est aperçu que les distances entre eux apportaient des informations très fiables pour expliquer leurs relations, leurs positions hiérarchiques ou encore leur façon de communiquer.
Edward T. Hall a ensuite recherché à savoir si l’être humain obéissait aux mêmes règles. Ses hypothèses sur la distance entre les individus se sont révélées justes. Bien connues des biologistes et zoologistes, la distance de sécurité et la notion de territoire fonctionnent aussi chez les humains. 
En fonction des situations, l’être humain doit partager son territoire et le protéger. Par exemple, entrer dans l’espace personnel d’un individu sans y être convié alerte. La proxémie a permis de modéliser la distance physique qui nous sépare des autres en situation de communication.
Cet espace varie selon la nature de nos relations, notre état émotionnel et notre statut hiérarchique. Naturelles et inconscientes, ses distances sont liées à notre culture. Par exemple, adopter une position trop proche ou trop lointaine d’un interlocuteur peut être un impair culturel.

 

Intimité et distances physiques

Edward T. Hall démontre l’existence de quatre sphères concentriques dont nous sommes le centre, correspondant à des degrés décroissants d’intimité. L’espace n’existe que par la référence à un individu qui s’approprie et délimite son territoire par des comportements et des gestes.
Ainsi, la sphère intime est une bulle de protection. Généralement franchie par des proches (conjoint, famille, amis), elle se situe entre 15 et 45 cm (la longueur d’un avant-bras tendu avec le coude plié). Une intrusion dans cette sphère provoque un malaise ou un moment embarrassant. Par exemple, nous recréons une bulle de protection en évitant le regard de son voisin serré dans un ascenseur.
Ensuite, notre sphère personnelle se situe entre 45 cm et 1,20 mètre, correspondant à la longueur d’un bras tendu. Il s’agit d’une distance usuelle entre deux personnes qui se connaissent, par exemple, quand vous discutez autour d’un café. Cet espace se rapprochera plus des 45 cm si votre interlocuteur est un ami proche. 
Au-delà, se trouvent encore les sphères sociales et publiques. La distance sociale démarre à plus de 1,20 mètre pour des relations informelles et peut aller jusqu’à 3,50 mètres dans un cadre plus formel : entretiens d’embauche, examens oraux. C’est d’ailleurs la limite de nos capacités vocales. Au-delà de cette distance, il faut forcer la voix pour se faire entendre.
Enfin, l’espace public débute à plus de 3,50 mètres. Cette distance publique correspond aux prises de parole en public, comme lorsque vous donnez une conférence ou quand un acteur décline son texte au théâtre. Elle correspond à une relation extrêmement hiérarchisée, voire hostile, comme les couples dînant chacun à l’extrémité d’une immense table à manger dans certains films.

 

Le non-verbal, une communication parallèle

L’étude du non-verbal permet de décrypter les gestes, la posture, l’intonation et les expressions faciales. Elle nous aide à mieux comprendre les intentions et les émotions des interlocuteurs. C’est également un moyen de communiquer des informations non verbales importantes telles que le statut social, l’état émotionnel, la dominance ou la soumission.

En se plaçant dans l’espace, les gens communiquent non verbalement en utilisant différents indices visuels pour orienter et interpréter leurs propres mouvements et ceux des autres. Les gens tiennent compte de la proximité et de l’orientation par rapport à d’autres personnes pour interpréter ce que les autres attendent d’eux, communiquer leur propre attitude et réguler l’intensité des interactions.

La proxémie est l’un des codes non verbaux les plus importants dans les interactions humaines. En effet, elle indique notre rapport à l’autre. Aussi, elle varie donc selon les cultures et les contextes sociaux. Il est donc important de bien comprendre la signification de l’espace et de l’utiliser de manière appropriée.

Par exemple, si vous vous tenez très proche d’une personne que vous venez de rencontrer, vous pouvez paraître agressif ou intimidant. Si vous vous tenez trop loin d’une personne que vous connaissez, vous pouvez paraître distant ou en colère.

Aux États-Unis, l’espace personnel est beaucoup plus grand qu’en France. Les Américains ont tendance à garder une distance d’environ 1,50 mètre entre eux et leur interlocuteur, tandis que les Français se rapprochent davantage, environ 0,50 mètre.

 

En conclusion, la proxémie est un code non verbal important à repérer. Elle permet de mieux comprendre les interactions humaines et de mieux communiquer avec les autres. La distance que nous mettons entre nous et les autres est donc un indicateur de nos relations avec eux. Elle peut être un signe d’affection, de respect, d’intimité ou d’hostilité de manière assez prédictive. Alors à qui permettez-vous d’entrer dans vos différentes sphères corporelles ?

ALLER PLUS LOIN …

Depuis plus de 20 ans, j’explore une passion : comprendre et révéler ce que les mots ne disent pas. Spécialiste en analyse non verbale, j’ai accompagné plus de 350 entreprises et guidé 4 500 collaborateurs à franchir des caps décisifs.

De la sélection des talents à la transformation des équipes dirigeantes, j’utilise des méthodes fiables et prédictives pour éclairer vos décisions stratégiques. Avec Apostrof, j’aide mes clients à transformer les comportements humains en leviers de performance.

Mon ambition : partager mon expertise à travers des formations percutantes, des conférences inspirantes, et un livre à paraître en 2025, « Je sais ce que vous pensez », dédié aux managers, dirigeants et RH.

Chaque collaboration est pour moi une opportunité : celle de révéler le meilleur de vos équipes et de construire ensemble un avenir plus performant.

Et si nous faisions équipe ?

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