Poser nos pieds au sol nous paraît un acte anodin. Pour autant, marcher ne nous sert pas qu’à nous déplacer, loin de là. En effet, chaque personne a donc, dans sa démarche, des éléments quasiment immuables, qui transmettent des informations sur son caractère et sa façon d’être au monde.
Une identité et une démarche singulière
Depuis quelques années, les scientifiques se penchent sérieusement sur la façon dont nous avons de nous mouvoir et dissèquent de façon précise les informations que notre démarche transmet aux autres. En effet, notre façon de marcher révèle notre personnalité et nos singularités.
Notre démarche fait partie intégrante de notre communication non verbale : notre démarche en dit long sur notre sexe, notre âge, certaines caractéristiques psychologiques, etc. Elle fournit également d’autres informations, comme notre état de santé ou notre statut social ou celui de dominant ou dominé, etc.
D’ailleurs, nous savons capter ces informations depuis toujours, même inconsciemment. Les évolutionnistes pensent que lorsque le langage n’existait pas encore cette aptitude était utile pour choisir son partenaire sexuel, ou encore pour différencier une proie d’un prédateur, un ami d’un ennemi.
Évidemment, chaque personne marche différemment. Par exemple, si vous voyez, même de loin, une personne de votre entourage, il y a de grandes chances pour que vous la reconnaissiez. Vous pourrez même dire si elle a l’air triste ou heureuse.
Les émotions dans notre démarche
De même, notre état émotionnel est visible dans notre démarche. Une étude a modélisé les démarches de personnes marchant dans le noir, avec des points lumineux placés sur le corps permettant aux observateurs de suivre les mouvements, sans prendre en compte l’aspect physique des participants.
Les scientifiques demandaient aux sujets testés de penser à des choses heureuses, tristes ou angoissantes tout en marchant. Et les observateurs pouvaient sans se tromper, déterminer exactement l’état émotionnel dans lequel les sujets se trouvaient, et ce rien qu’en observant leur démarche.
Cela tient notamment à la rapidité et la tonicité du corps dans la démarche : la façon dont nous nous tenons droit ou courbé, au balancement plus ou moins accentué des bras ou encore à la façon dont nous frappons le sol du pied ou justement comment nous traînons des pieds.
La démarche en dit plus sur notre statut
Notre démarche est un indicateur de notre statut social. Elle révèle également notre position hiérarchique au sein d’un groupe. Une étude japonaise similaire mais axée sur le statut de domination et de vulnérabilité confirme qu’un leader ou un laissé-pour-compte n’ont pas la même posture dans leur démarche.
D’ailleurs, les femmes concernées par cette enquête spécifique devaient renseigner l’historique des agressions qu’elles avaient pu vivre au cours de leur vie (comme des « mains aux fesses » non désirées dans le métro bondé par exemple).
Les résultats prédictifs sont étonnants. En effet, les observateurs pouvaient déterminer de façon très précise quelles femmes étaient les plus susceptibles de se faire agresser !
La démarche dénotant une « vulnérabilité » était notamment caractérisée par de petites enjambées, un faible balancement des bras et une certaine prudence lors de la pose des pieds par terre. A contrario, les femmes qui faisaient de grandes enjambées accompagnées d’amples mouvements de bras étaient considérées comme dominantes.
La démarche est exactement comme une empreinte digitale, singulière pour chacun. Elle reflète de nombreuses composantes de notre personnalité. Notre corps en action renvoie à la place que nous prenons dans l’environnement et au sein d’une communauté. Il est par conséquent un bon indicateur de notre état émotionnel, de notre état cognitif mais également de notre statut social. La démarche est un volet complet et complexe du langage corporel qui permet de connaître un individu rapidement, sans même devoir lui adresser la parole.
A propos des secrets du langage corporel
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La démarche avec supination et pronation nous donne quelques éléments sur la personnalité et en face à face que dire : de l’angle des pieds. Il est comme l’aiguille d’une boussole qui indiquerait le nord de nos attirances affectives. L’homme indique l’axe de ses désirs avec le bout de son pied et pointera le bout de son pied vers la personne avec qui il a envie d’échanger.
L’axe des pieds féminins est plus souple c’est la direction de la malléole qui indique l’axe du désir.
Bonjour Dominique, cela fonctionne quand la personne est dans l’échange, face à un individu. Dans la démarche, la pointe du pieds et la rotation indique tout autre chose, car la personne est seule. Aussi, son langage corporel précise davantage la façon dont elle s’est construite, comment elle fonctionne et son identité. Hâte que la Synergologie s’intéresse aussi de plus prêt à la démarche 😉
Merci pour tes commentaires toujours riches !