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Notre corps est en permanence partie prenante de notre communication. Bien sûr, nous savons que notre image a un impact sur les autres. Cependant, même si nos gestes ne sont pas anodins, nous ne les maîtrisons pas toujours. Apostrof vous fait découvrir l’importance de la communication non verbale dans l’ensemble de notre communication.
Un héritage de l’évolution
Nous aimons penser que l’être humain est rationnel, conscient de ce qu’il fait et de ce qu’il dit. En effet, il est vrai que nous sommes capables de contrôler énormément de choses : nos pensées, nos discours préparés, certaines de nos actions, notre apparence, etc.
Cependant, certaines choses nous échappent totalement. Tout simplement parce qu’avant d’être des femmes et des hommes, nous sommes des êtres issus de l’évolution. Ainsi, il nous reste beaucoup de réflexes et d’automatismes hérités de notre passé.
La communication non verbale, et donc le langage du corps, en est un exemple parfait. En fait, contrairement à ce que nous pensons, le langage corporel prime très largement sur le langage verbal. Et ce, à un point que nous imaginons rarement.
Il nous faut accepter que la récente civilisation humaine ne rivalise pas encore avec les centaines de milliers d’années d’évolution qui nous ont permis de devenir ce que nous sommes aujourd’hui. Faisant appel à la partie la plus animale de nous-même, le langage corporel est naturel et spontané.
L’Homme est le produit de son histoire personnelle, cependant il est aussi le produit de l’histoire en général. Et la communication non verbale est le parfait exemple de cette évolution. Les mots, aussi importants qu’ils soient, ne sont venus que bien plus tard sur l’échelle de l’évolution.
Des mots sans importance ?
Après avoir vu que la communication non verbale a une importance capitale, comment mesurer les poids respectifs de notre verbal d’un côté, et notre langage corporel de l’autre, quand nous échangeons avec un interlocuteur ?
Albert Mehrabian est célèbre pour avoir répondu à cette question. Au départ, le chercheur et psychologue américain étudiait la congruence dans la communication. Il s’agit de cet alignement tant recherché lorsqu’il y a concordance entre ce que nous disons, la façon dont nous le disons et les gestes qui accompagnent nos paroles.
Albert Mehrabian s’est ainsi aperçu que les mots utilisés avaient en fait peu d’importance si ces derniers n’étaient pas confirmés par les autres éléments : le ton, la voix, le débit, le volume et les gestes qui accompagnent nos paroles.
Ainsi, en situation de communication en présentiel, nos mots comptent pour 7%, le ton de notre voix pour 38%, et nos gestes pour 55%. Cela signifie que notre communication non verbale obtient un total de 93%. Ce résultat est renforcé par le registre émotionnel de notre interlocuteur.
Aussi, l’importance des gestes serait amoindrie lorsque le discours est davantage factuel ou financier. Alors, nous attacherions plus d’importance aux propos. Là encore, tout dépend de l’intérêt du contenu pour les deux locuteurs.
Décoder la communication non verbale
Pour décrypter du langage corporel d’un individu, il faut user de subtilité. En effet, notre regard a l’habitude de s’arrêter aux évidences. Alors qu’il s’agit d’observer le corps dans sa globalité (des pieds à la tête) ainsi que certains détails tels que nos gestes.
Alors que la communication verbale se limite aux mots et à la syntaxe utilisés, la communication non verbale est d’une grande variété, ce qui la rend extrêmement complexe. En effet, elle peut être décomposée en plusieurs catégories.
Tout d’abord, les éléments auditifs tels que le ton, le rythme de la voix et la voix elle-même. Par exemple, vous êtes en capacité à détecter une personne de mauvaise humeur au téléphone, même si elle vous assure du contraire.
Ensuite, l’apparence physique (le look, la coiffure, le style vestimentaire, etc.) peut être séparée des gestes à proprement parler. Un autre aspect souvent oublié, c’est notre odorat qui nous apporte également son lot d’informations. Certains appellent cela la chimie des émotions.
Dans la partie du langage corporel en tant que tel, nous pouvons regrouper toutes les informations issues de la gestuelle, de la démarche, des attitudes, des postures que nous adoptons debout ou assis, ou encore de l’espace que nous mettons habituellement entre soi et les autres. Ainsi, tous nos sens sont mis à contribution lorsqu’il s’agit de communiquer avec autrui.
Salut bonne reprise, j’aime te lire, il y a un point qui me chagrine :
Ainsi, en situation de communication visuelle, nos mots comptent pour 7%, le ton de notre voix pour 38%, et nos gestes pour 55%. Cela signifie que notre communication non verbale obtient un total de 93%. Ce résultat est renforcé par le registre émotionnel de notre interlocuteur.
je supprimerai le mot « visuelle « surtout qu’après tu parles de nos mots
A++
En espérant la COVID derrière nous, je te souhaite un excelle quadrimestre avenir
Dominique
Bonsoir Dominique,
Merci pour ton retour sur mon article, cela me touche beaucoup. Je viens de corriger !
En effet, quand je mentionnais une communication visuelle, je voulais dire c’est qu’il s’agit d’une rencontre en face à face.
Bonne soirée, V.