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Salutations, poignée de main : le territoire dans le langage corporel

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Virginie Graziani
Gestion des Talents & Synergologue

21 septembre

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Temps de lecture : 5 minutes

 

Notre corps parle à notre insu, parfois longtemps avant que nous nous exprimions par la parole. C’est le cas de notre entrée en scène dans une pièce et/ou face à un interlocuteur. Notre façon de saluer en dit long sur nous. Notre poignée de main révèle notre capacité à aller vers l’autre. En effet, nos salutations traduisent le respect que nous portons à notre interlocuteur et notre volonté de partager l’instant. Dans notre gestuelle, ces indices non verbaux permettent de comprendre le langage du corps.

 

Des salutations très ritualisées

 

Saluer notre interlocuteur est considéré comme un acte simple. Cependant, les situations font partie d’un rituel complexe. En effet, le simple fait de « dire bonjour » a un sens réel et  permet d’échanger des informations sur les identités respectives de chaque individu. Aussi, nous nous exprimons à la fois avec un langage verbal et non verbal lors de la poignée de main par exemple.
De plus, le respect des conventions en vigueur dans un groupe social a son importance inconsciemment. Par exemple, au sein d’une entreprise, une personne qui ne dit pas bonjour aux autres prend le risque d’être extrêmement mal vue, voire complètement rejetée par les autres. Respecter les « codes », cela permet donc d’adapter son langage à son environnement.
Le contact visuel est primordial au moment des salutations, cela permet de reconnaître la présence de l’autre. Elles font office d’introduction avant d’avoir l’autorisation d’enclencher la conversation. Parfois, les salamalecs prennent d’ailleurs une place prépondérante, obligatoire avant d’entamer un processus de communication. C’est également un moment qui sert de référence dans la discussion. En effet, les premiers instants d’un échange permettent de prendre la température en remarquant la moindre expression faciale ou mimiques dissonants.
Enfin, notre façon de le saluer permet de donner un statut hiérarchique et/ou affectif à son orateur. D’ailleurs, la manière dont deux personnes se saluent nous en dit long. Un exemple flagrant est celui des saluts nippons où le degré d’inclinaison est un indicateur de la position hiérarchique de chaque interlocuteur. Tous ces indices corporels favorisent la compréhension des expressions verbales comme l’intonation ou le rythme vocal.

Salutations (a)symétriques

 

Nous distinguons deux phases dans nos salutations. La phase d’approche déclenchée par la reconnaissance des individus. Elle peut être plus ou moins longue selon la distance et l’enthousiasme à rejoindre son interlocuteur. Un léger arrêt du corps va le préparer au salut et peut-être à une poignée de main (hors Covid). La posture et le registre de gestes qui s’enclenche nous fournit des informations sur la communication verbale qui s’annonce.
Au moment de la phase de la rencontre à proprement parler, les interlocuteurs vont véritablement se dire « bonjour » avec le geste qui accompagne la parole : signe de tête, poignée de main, bises ou plus si affinité (lorsque le contexte sanitaire le permet). La rencontre permet de situer le rapport entre les deux individus. Lorsque nous sommes acteurs, cela définit les limites entre les autres et soi-même.
La poignée de main révèle de nombreuses subtilités. Aussi, elle semble symétrique à l’œil non averti. Cependant, les apparences sont trompeuses. Même si elle ne dure que quelques secondes, elle permet de se positionner face à lui. Elle traduit l’intention d’échanger et de s’engager ensemble. En effet, ce premier contact signifie une intrusion dans notre sphère personnelle, voire intime. C’est pourquoi, il n’est pas anodin et loin d’être symétrique, même si nous n’en sommes pas conscients.
Au moment du serrage de mains, six zones sont à scruter et à décoder. Aussi, l’observation et l‘analyse de la poignée de main dévoilent notre rapport avec notre interlocuteur, notre niveau de confiance en nous, tout comme l’attention portée à l’autre. Aussi, inconsciemment, nous allons adapter notre langage verbal et non verbal en réponse à la posture et gestuelle de notre orateur qui nous salue. Ainsi, nous pouvons vouloir nous imposer tout autant que l’autre ou au contraire tenter de nous faire oublier.

La poignée de main dans notre salut

 

Respectant les règles de la proxémie, la poignée de main révèle notre capacité et volonté de partager notre territoire. Ainsi, la décomposition d’une poignée de main donne des indications précises sur la confiance en lui d’un individu, tout comme sa volonté d’une relation authentique. En conséquence, cela nous fournit des indices sur la communication verbale qui va suivre.
Nos salutations sont également le signe du respect qu’un individu porte à son interlocuteur et sa volonté de partager l’instant. Aussi, l’ouverture d’une personne sur l’extérieur nous indique comment l’individu perçoit le monde extérieur : il s’ouvre en confiance ou en étant méfiant. Le décodage des salutations favorise une compréhension approfondie de l’échange à venir. Ce qui permet d’adapter en retour le niveau de communication voulu.
Au moment de la poignée de main, des éléments de notre posture traduisent notre disposition à gérer l’intensité émotionnelle d’une proximité. Cela précise à quel point nous acceptons la présence de l’autre dans notre espace, traduisant notre volonté de construire ou d’éviter le contact. Apprendre à décrypter les saluts décuple notre compétence à percevoir, comprendre et influencer nos émotions et celles des autres.
Les variations de l’inclinaison et les orientations de notre buste témoignent de notre envie de se mettre à la portée de l’autre, tout comme de notre capacité à nous exposer face à notre interlocuteur. Ainsi, notre positionnement indique la nature du rapport : affectif, amical, dominateur, agressif, fuyant, d’évitement et/ou de protection.
Pour conclure, les salutations et la poignée de main est un moment incontournable dans nos interactions sociales, privées et professionnelles. Cette communication qui est avant tout corporelle renforce le discours verbal à venir et peut même prédire sa nature. D’ailleurs, nous avons tous vu à quel point la poignée de main ou les bises nous ont manquées depuis le début de cette crise sanitaire sans pareil. Cependant, les indices non verbaux sont toujours bien présents sur le visage. Et le masque ne bride pas pleinement notre intelligence émotionnelle et notre capacité à décrypter l’autre et soi-même.

 

ALLER PLUS LOIN …

Depuis plus de 20 ans, j’explore une passion : comprendre et révéler ce que les mots ne disent pas. Spécialiste en analyse non verbale, j’ai accompagné plus de 350 entreprises et guidé 4 500 collaborateurs à franchir des caps décisifs.

De la sélection des talents à la transformation des équipes dirigeantes, j’utilise des méthodes fiables et prédictives pour éclairer vos décisions stratégiques. Avec Apostrof, j’aide mes clients à transformer les comportements humains en leviers de performance.

Mon ambition : partager mon expertise à travers des formations percutantes, des conférences inspirantes, et un livre à paraître en 2025, « Je sais ce que vous pensez », dédié aux managers, dirigeants et RH.

Chaque collaboration est pour moi une opportunité : celle de révéler le meilleur de vos équipes et de construire ensemble un avenir plus performant.

Et si nous faisions équipe ?

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