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L’hypersensibilité, une question d’époque
Il est intéressant de noter qu’en fonction des périodes et des sociétés, il était parfois de bon goût et même valorisant de s’émouvoir et d’exprimer sa sensibilité. Notre 21ème siècle semble avoir reléguée la sensibilité au rayon des troubles psychologiques. Et d’autant plus, lorsque cette dernière est plus prononcée que la moyenne.
Nous parlons alors de sensibilité élevée, de personne trop sensible. Alors qu’est-ce qui a changé : le monde est-il devenu plus dur ou les humains s’adaptent en affinant nos sens en devenant plus perméables à ce qui nous entoure ? En effet, il est difficile de déterminer quelle est notre niveau de résistance à notre environnement de plus en plus envahissant.
Même dans notre quotidien professionnel, travailler et se concentrer dans un open space est souvent une source de stress. Aussi, de plus en plus de collaborateurs ressentent le besoin de s’isoler en mettant par exemple un casque sur leurs oreilles. Ainsi, au lieu de nous habituer, serions-nous en train de saturer ?
Pour sonder votre seuil de tolérance, certains signes ne trompent pas : l’isolement face à la pollution sonore, des endroits sobres et dépouillés pour apaiser son champ visuel, etc. De plus en plus de personnes à haute sensibilité préfèrent se dire tout simplement « sensible », partant du postulat que la société dans laquelle nous vivons est hyposensible.
Perceptions sensorielles amplifiées
La sensibilité est notre aptitude à ressentir. Elle utilise nos 5 sens (toucher, ouïe, odorat et vue) et les émotions ainsi générées. L’hypersensibilité concerne soit la perception par les sens, soit par les émotions ou alors par les deux. L’hyperesthésie ou hypersensorialité désigne la perception exacerbée des sens. Elle peut se manifester pour chacun de nos sens.
Il peut s’agit d’une perception auditive élevée qui permet de percevoir tous les sons (musique, chant des oiseaux, tic-tac d’une horloge). Un bruit de fond récurrent devient pour ces profils une torture. S’isoler pour retrouver du silence est souvent nécessaire.
Une perception olfactive augmentée est un atout pour cuisiner de bons petits plats et choisir les notes d’un parfum. Cette sensibilité olfactive vous rend la vie compliquée lorsqu’il s’agit d’entrer dans un lieu chargé d’odeurs (restaurant, hôpital ou transport en commun). Avoir une vie sociale active est ainsi plus difficile au quotidien dans ces cas-là.
Une perception visuelle fine vient d’une captation accrue de la lumière et d’une sensibilité à l’accumulation d’objets ou de détails dans une pièce. Ce type de profil apprécient rarement les grands magasins. De même, toute sollicitation visuelle peut déclencher une réaction désagréable pouvant aller jusqu’à la répulsion (une assiette mal lavée, du moisi sur de la nourriture).
Une perception gustative décuplée intensifie le goût de certains aliments. Ces profils hyper délicats peuvent passer pour des fines bouches. Vite rebutés par un mélange, une couleur, une texture, une odeur, ils culpabilisent souvent de ne pas pouvoir faire honneur à un repas et s’isolent au lieu de partager un moment convivial avec leurs collègues.
Un concentré d’émotions débordantes
Dans le cas d’une haute sensibilité émotionnelle, toutes les émotions sont ressenties intensément. Elle se traduisent par des réactions tout aussi fortes, souvent mal comprises par l’entourage professionnel et personnel. Cela concerne autant l’intensité que la variété des émotions, qui découlent notamment sur une empathie très prononcée.
Cela se traduit par une sensibilité aux autres, au bonheur ou aux malheurs de ses proches, avec l’impression de les absorber, comme une éponge, ainsi qu’une intolérance à l’injustice. Ainsi, l’hypersensibilité émotionnelle peut se traduire par des larmes de joie autant que de tristesse, des colères soudaines et explosives.
Il s’agit parfois aussi d’une difficulté, voire une intolérance face au rejet et aux critiques, des humeurs très changeantes au fil d’une même journée. Ainsi, l’hypersensible émotionnel pourra être qualifié de susceptible, d’excessif, d’émotif et aussi de créatif, toujours à l’écoute des autres, d’étonnant, d’intuitif.
- La délicatesse, la fragilité, l’émotivité, l’originalité, la créativité, la subtilité.
- L’intensité des ressentis, la précision des perceptions, la finesse des intuitions.
- L’empathie, la compassion et l’attention porté à l’autrui.
- Une grande pudeur, une timidité ou une réserve prononcée.
- Le désenchantement, la nostalgie, la lassitude, le découragement, le doute.
- La susceptibilité, l’irritabilité, le refus des contractions ou des critiques, les colères.
- L’angoisse, l’anxiété, l’inquiétude, le souci pour soi ou pour les autres.
- L’impression de plaie à vif, d’hémorragie permanente, de qui-vive …
Selon l’une des spécialistes de l’hypersensibilité et psychologue américaine, Elaine Aron parle d’une différence neurologique innée qui se caractérise par une analyse et perception plus intense des informations sensorielles, une empathie élevée et une tendance à être débordé par les sensations. L’hypersensible reçoit avec plus d’ampleur toutes les stimulations et il y réagit avec plus d’intensité.
Évaluer un candidat ou collaborateur
Pour recruter, faire évoluer ou mettre en place une nouvelle organisation, il s’agit de comprendre les dynamiques sous-jacentes des comportements personnels, relationnels et managériaux pour prédire la capacité à réussir dans une fonction pour un collaborateur ou un candidat.
L’Assessment Center est une méthodologie qui utilise la mise en situation professionnelle afin de sonder les compétences et le potentiel de développement d’un individu et de la complémentarité d’une équipe.
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